Des Mots pour Des Hommes - Ivan DK
ombres naissantes - Ivan D.K.
la belle la liberté - Ivan D.K.
Cours - Ivan D.K.
Triste nouvelle
je pense que je ne mettrais plus ce blog à jour...
la raison est que j'ai ouvert un blog privé sur le site internet de l'Elegantia Poetia et que celui-ci sera mieux à même de remplir ces fonctions...
vous pourrez donc le retrouver ici Nouveau Blog de l'Elegantia Poetia
merci à tout ceux qui auront suivi ce blog depuis son début...
Toujours comme ça - Yotuwan
Toujours comme ça
c'est toujours comme ça et je ne sais pas pourquoi
comme un petit malaise qui bouge et tourne tout en bas
dans le tréfond de mon ventre qui luit dans le noir
il s'élance tout en criant pour me suivre comme un phare
un jet de lumière une essence qui conduit vers la nuit
je sais que j'y trouveraistout ce dont j'ai besoin dans la vie
pourtant mon coeur ne saurait me trahir jamais jamais
après tout ce qui m'arrive je ne saurais l'imaginer
ou bien l'envisager tel un rêve qui ne n'arrive pas à saisir
qui s'enfuit alors que je suis là pour pouvoir partir
mais où la possibilité de faire tout ça se présente à moi
je ne peux pas répondre à cette question qui saisit ma foi
qui danse tranquille sur le fil d'une vie encore trop courte
trop indécise qui s'inbibe du regard que ses yeux emportent
encore une fois je vais la tenter encore une dernière fois
bien que je sache déjà que cette envie ne pourra pas faire foi
je manie les mots tout seul ils me sont suffisant et ça
personne ne peut me l'enlever pas même les dieux d'autrefois
ni même l'étaut du regard qui se ressert sur l'être
les yeux de ses personnes qui opressent mon paraître
par ce rêve je me tiens éveillé suspendu à un espoir
que j'essaie d'oublier mais qui s'accroche dans mon coeur qui part
coeur qui part au loin
à la recherche d'un bien-être sûr
je veux que des fruits mûrs
la cueillette se passse bien
oubliant que je suis vivant
dans une vie de regrets du temps.
C'est toujours cdans cet ordre-là et je ne sais pas pourquoi
à la manière d'un malaise qui bouge sans arrêt tout en bas
toujours un peu trop grand
pour ce coeur blanc
Pamphlet contre la violence - Yotuwan
Pamphlet contre la violence
Il vit, tout au moins il essaie. Faut dire que c’est pas facile dans cette vie. Il vit avec sa mère et sa sœur. Ils sont seuls. Enfin, c’est ce qu’on veut nous faire croire. Ils ne sont pas seuls puisqu’ils sont ensemble. Mais c’est pas dans les mœurs. Alors ils font avec. Les gens normaux aussi. Tant qu’on les embête pas, pourquoi se faire des idées sur les gens. Ça sert à rien. C’est ce qu’ils disent. Tant que les problèmes ne viennent pas devant le pallier de notre maison, pourquoi bouger.
Il vit, tout au moins il essaie. Il a l’esprit travailleur. Il ne chôme pas. C’est dans son éducation. Normal, sa mère a fait son boulot de mères. Pas comme certains. Pas comme ceux qui se moquent des autres. Pas comme ceux qui justement ne s’occupent pas des autres. D’ailleurs on fait bien la différence entre lui et les autres. Il vit ou plutôt il tente de vivre. Pire je crois, il donne l’impression de survivre.
Pourquoi ? Parce que personne ne s’occupe des gens. Ils ne sont pas touchés, alors pourquoi aller aider les autres. On va pas se fatiguer pour eux. Je pose la question. Il souffre. Sa famille aussi. Oui, parce que c’est bien une famille dont on parle. Il manque des éléments ? Et alors. Ils restent une famille. Que voulez-vous qu’ils soient d’autres. Une association de loi 1901 qui a décidé de vivre ensemble dans un accord à l’amiable. Non, ils sont une famille, et rien d’autres.
Personne ne les écoute quand il appelle à l’aide. Pourquoi ? Encore une fois, je pose la question. Il fait tout pour réussir sa vie. Et sans rien devoir à personne, pour ne pas gêner. Il fait son petit bout de chemin, sans embêter personne. Aidez-les. Faites quelques choses. À quoi servent les mots, à quoi servent les beaux discours, si on ne les applique pas ?
Dites-moi, je veux savoir. Il est seul. Non, sa famille est seule, et elle subit la violence. Et nous, que peut-on faire tout seul ? Rien. Vous entendez, nous ne pouvons rien faire seul. Il ne sait plus quoi faire. Il devient de plus en plus calme, comme s’il sonnait les trois coups de bâton avant le début d’une tragédie cornélienne. Il se prépare à jouer un requiem, hymne à sa vie.
Mais qui est-il ? Tout le monde se pose la question. Il, c’est Paul, Robert, Jean, Guillaume, Victor, Alain, Pierre, Jules, Jacques, Romain, Albert, Antonio, Mathias, Marco, Julien, tous des gens que vous connaissez. Des gens comme les autres. Des gens biens. Des gens qu’on veut pour amis. Sa mère qui est-elle ? Votre mère, votre femme, votre sœur. Parfois même la personne que vous espériez.
On casse leur voiture, leurs boîtes aux lettres, on les insulte. On méprise et on reste impuni. On se croit tout permis. On reste là, à sa place. On n’a pas peur de faire du mal aux autres. On a souvent pas été éduqué. On agresse les gens et on se moque bien des autres. On ne s’aime même pas lui-même.
Mais qui est on ? On vient de partout. On est partout. On est dans la grande ville, dans les campagnes, dans les résidences. Le pire c’est qu’on ne se fait pas remarquer aux premiers abords. On peut être n’importe qui. On est celui ou celle dont on ne veut pas parler. On est tabou et on n’a pas le droit d’exister dans les mots et dans les discours.
Et moi, moi, j’en ai assez de tout ça. J’en ai assez de ne pouvoir rien dire, de ne pouvoir plus parler, de ne plus pouvoir aider mes amis dans cette situation. Je ne perds pas espoir, car les mots peuvent souvent plus que les actes, alors je le dis.
Aidez-les, aide-le. Faites quelque chose pour qu’ils puissent tous vivre dans la décence. Qu’ils ne vivent plus dans la peur, qu’ils ne vivent plus reclus sur eux-mêmes, caché de ce monde de violence.
Ne regardez pas que devant votre pallier.
Faites quelque chose s’il vous plaît.
L'Amour - Apollinaire
L'anneau se met à l'annulaire
Après le baiser des aveux
Ce que nos lèvres murmurèrent
Est dans l'anneau des annulaires
Mets des roses dans tes cheveux